Comme Jean Baptiste voyait Jésus venir vers lui, il dit : « Voici l'Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde ; c'est de lui que j'ai dit : Derrière moi vient un homme qui a sa place devant moi, car avant moi il était. Je ne le connaissais pas ; mais, si je suis venu baptiser dans l'eau, c'est pour qu'il soit manifesté au peuple d'Israël. »
Alors Jean rendit ce témoignage : « J'ai vu l'Esprit descendre du ciel comme une colombe et demeurer sur lui. Je ne le connaissais pas, mais celui qui m'a envoyé baptiser dans l'eau m'a dit : 'L'homme sur qui tu verras l'Esprit descendre et demeurer, c'est celui-là qui baptise dans l'Esprit Saint.' Oui, j'ai vu, et je rends ce témoignage : c'est lui le Fils de Dieu. »
Seigneur, il y a quelques jours nous célébrions ta naissance. Nous avons admiré ta pauvreté et ta simplicité. Et maintenant nous pouvons mieux découvrir pourquoi Tu es venu parmi nous. Aide-moi à Te connaître, Seigneur. Aide-moi à rentrer dans Ton mystère.
1. Dans ce passage, qui se situe au début de l’Evangile de Jean, nous retrouvons Jean Baptiste, qui nous parle de Jésus. Il le désigne comme l’Agneau de Dieu. Cette image de l’agneau est importante pour l’auteur de cet Evangile, c'est une image que l’on retrouve aussi très présente dans l’Apocalypse. L’agneau était déjà important dans l’Ancien Testament. Yahvé avait prescrit deux sacrifices d’agneau chaque jour, dans le Temple, en expiation pour les péchés du peuple. Cette signification se retrouve avec Jésus, dans sa plénitude. Jésus est le véritable agneau, qui sera offert une fois pour toutes, pour les péchés de toute l’humanité. Les prophètes de l’Ancien Testament avaient, eux, annoncé le Messie avec l’image de l’agneau, en insistant sur le fait que l’agneau se laisse emmener à l’abattoir sans protester, sans cris, sans opposition violente. Ainsi Jésus réalise sa mission, Il s’offre lui-même en sacrifice, sans crier ni protester.
2. L’agneau était aussi très important lors de la fête de la Pâque, quand les juifs célébraient la délivrance de l’esclavage en Egypte. Pour réaliser cela, Yahvé allait frapper tous les premier nés dans le pays d’Egypte, et seules seraient épargnées les familles qui auraient tué un agneau, et répandu le sang sur la porte. Cette Pâque était une préfiguration de la Pâques véritable, la mort et la résurrection de Jésus, qui nous sauve de la mort. Ceux qui avaient sacrifié un agneau devaient aussi en manger la viande, lors du repas de la Pâque. De même, avant sa mort, Jésus se donne en nourriture à ses disciples dans l’Eucharistie. Cette proclamation de Jésus comme l’agneau de Dieu par Jean Baptiste est donc riche de signification. Et de fait c’est cette proclamation que le prêtre répète à la Messe, avant de consommer le corps et le sang de Jésus : « Voici l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ».
3. Dans la suite de ce passage, Jean Baptiste témoigne de Jésus comme étant le Fils de Dieu. Qu’est-ce qui lui permet de le faire ? Les paroles de Jean nous montrent qu’il a fait une expérience trinitaire. Ce n’est pas seulement Jésus qu’il a vu, mais bien, par des signes, la Sainte Trinité. Il parle de l’Esprit Saint qui est descendu sur Jésus, sous la forme d’une colombe, lorsque lui, Jean, a baptisé Jésus. Et il parle aussi de cette voix, qui l’a envoyé baptiser, dans laquelle se laisse deviner la voix du Père. C’est toute la Trinité qui rend témoignage que Jésus est le Fils de Dieu, qu’ Il n’est pas un homme comme tous les autres, mais qu’ Il est le Fils, la deuxième personne de la Trinité. La Trinité est le mystère central de notre Foi, le mystère qui donne sens à toute notre Foi. Nous n’aurons de cesse de l’admirer et de le contempler, jusqu’à nous retrouver un jour face à face, au Paradis, lors du banquet final des noces de l’Agneau.