En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Amen, amen, je vous le dis : vous allez pleurer et vous lamenter, tandis que le monde se réjouira ; vous serez dans la peine, mais votre peine se changera en joie. La femme qui enfante est dans la peine parce que son heure est arrivée. Mais, quand l’enfant est né, elle ne se souvient plus de sa souffrance, tout heureuse qu’un être humain soit venu au monde. Vous aussi, maintenant, vous êtes dans la peine, mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira ; et votre joie, personne ne vous l’enlèvera. En ce jour-là, vous ne me poserez plus de questions. »
Jésus, je prends conscience qu’ici et maintenant je suis en ta présence. Tu es toujours avec moi, tu me regardes et me vois. Je veux me laisser regarder par toi, pose sur moi tes yeux aimants et miséricordieux.
1. « Je vous reverrai, et votre cœur se réjouira, et votre joie, personne ne vous l’enlèvera ».
Le cœur de l’homme est habité par le désir de voir et ainsi de savoir. Dans notre vie de tous les jours, dans ce monde peuplé d’images, nos yeux sont constamment sollicités. C’est par l’image qu’une multitude d’informations entrent dans nos vies et dans nos cœurs, et normalement nous ne voulons pas rater ces informations. Nous voulons voir les photos de nos contacts, les affiches dans les transports publics, l’aspect des personnes, lieux et objets qui nous entourent.
Dieu connaît bien ce désir de voir ce qu’il a mis dans nos cœurs, et il nous en instruit par les Écritures. Il est la lumière, il ouvre les yeux des aveugles, Il prend chair pour que nous puissions le voir. « Vous le verrez, et votre cœur se réjouira, et vos os reprendront de force, comme l’herbe » (Is 66, 14).
2. Dans ce passage du discours de la dernière Cène, Jésus emploie le verbe « voir » (« revoir » pour être plus précis), conjugué à la première personne. Ce Lui qui nous voit, qui nous reverra, est, en cela, notre joie ! Notre joie ne dépend pas que de nous, si nous arrivons à découvrir Dieu ou pas, à le voir présent dans nos vies. Notre joie c’est que Dieu nous voie et nous regarde avec amour. Il a ses yeux fixés sur nous, comme une mère qui n’enlève pas son regard de son nouveau-né.
Cette joie, personne ne nous l’enlèvera, car le point de départ et d’ancrage de cette joie c’est Dieu lui-même.