Mais avant tout cela, on portera la main sur vous et l’on vous persécutera ; on vous livrera aux synagogues et aux prisons, on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs, à cause de mon nom. Cela vous amènera à rendre témoignage. Mettez-vous donc dans l’esprit que vous n’avez pas à vous préoccuper de votre défense. C’est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront ni résister ni s’opposer. Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille et vos amis, et ils feront mettre à mort certains d’entre vous. Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom. Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie.
Seigneur, tu reviendras à la fin des temps, mais personne ne sait ni le jour ni l’heure. Peut-être te verrai-je venir sur les nuées du ciel pour juger tous les hommes. Peut-être serai-je déjà mort. En tout cas, dès maintenant, je cours vers toi, Jésus, comme un petit enfant vers les bras de sa mère. Seigneur, que Marie, ta très sainte Mère, me fasse entrer dans ton Royaume auprès de toi !
1. Ce passage de l’Évangile me transporte dans la cour du Temple, toute pavée de marbre et d’or, où Jésus passe les dernières heures de sa vie publique, avant de souffrir sa Passion. Il vient d’avertir les foules que ces décors éblouissants seront bientôt réduits en poussière car le monde que nous voyons n’est pas éternel. Mais avant de révéler la fin du monde, le Seigneur veut parler du temps intermédiaire qui s’étend de sa Résurrection jusqu’à sa venue dans la gloire, au dernier jour. C’est le « temps des nations », dans lequel nous vivons aujourd’hui en 2016. L’Évangile de ce jour me donne deux conseils pour persévérer pendant ce temps.
2. Jésus me dit d’abord que je serai persécuté.
Si je veux le suivre, je sais clairement que je devrai passer tôt ou tard par la croix. On pourra m’ignorer ou me critiquer, mais peut-être aussi m’insulter, me frapper, salir ma réputation, me traîner devant les juges ou en prison, et enfin me tuer. Je pense à tous les martyrs massacrés pour le nom du Christ, depuis saint Étienne jusqu’au père Jacques Hamel. Mais je ne dois pas avoir peur ! Je sais que le Seigneur mettra sur mes lèvres les paroles nécessaires pour tenir tête à mes adversaires. C’est bien ce qui est arrivé aux apôtres quand ils ont été emprisonnés et conduits devant le sanhédrin, ou à Mère Yvonne-Aimée de Jésus, qui a fait face aux SS quand ceux-ci voulaient forcer la clôture du monastère de Malestroit. Même des enfants comme sainte Bernadette ou les voyants de Fatima, inspirés par l’Esprit-Saint, ont résisté aux autorités civiles qui voulaient les faire mentir. Seigneur, au moment de la persécution, inspire-moi ce que je dois dire ! Je remets entre tes mains toutes mes préoccupations.
3. Le deuxième conseil que me donne cet Évangile est de regarder vers le ciel.
Il y a tout un monde invisible à nos yeux, mais vers lequel je marche depuis le jour de mon baptême. C’est dans ce monde surnaturel que tous les cheveux de ma tête seront gardés, c’est là que je gagnerai la vraie vie. En tenant mes yeux fixés sur l’au-delà, je serai capable de relativiser tout ce que cette vie d’ici-bas peut m’offrir. Je verrai que la communion des saints l’emporte sur les liens du sang, et la Parole de Dieu sur la sagesse humaine. Tout ce que j’entreprendrai ou endurerai pour le nom du Christ sera un double témoignage : un témoignage pour montrer aux hommes qu’il existe une vie infiniment meilleure que celle que nous vivons sur cette terre, et un témoignage en ma faveur devant le trône de Dieu. Seigneur, aide-moi à vivre dès maintenant comme un citoyen du ciel !